Né de longues années suite au split de WARLORD, LORDIAN GUARD est la continuation en solo du guitariste William Bill J. Tsamis qui entre temps a étudié la musique classique et baroque. Il explore donc des territoires moins Metal et encore plus épiques, en conservant quand même les sublimes lignes mélodiques caractéristiques de son ancien groupe, le tout sous un angle très religieux. La musique absolument unique est assez sombre, mystique, posée et sonne comme venant tout droit du Moyen Age.
D'un point de vue littéraire les textes sont écrits sous la forme de poèmes de cette époque, très noirs et fortement inspirés du livre de l'Apocalypse...

Malheureusement le projet a été mis est en attente depuis plusieurs années en raison d'un accident de voiture survenu à la chanteuse/actrice qui récupère encore de ses blessures :-(
Et en raison de la récente reformation de WARLORD, la suite de LORDIAN GUARD qui devait s'intituler "Holy Empire" est encore repoussée....définitivement?? A moins que les titres composés depuis tout ce temps apparaissent justement sur le(s) prochain(s) WARLORD...

=> MAJ du 28 Décembre 2002 : mise en page

DISCOGRAPHIE

Titre (lien vers chronique)

Behold a Pale Horse
Woe to the Inhabitants of the Earth
Sinners in the Hands of an Angry God

Année

1996
1996
1997

Type

single
album
album

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WOE TO THE INHABITANTS OF THE EARTH (1996)
 


(Metal épique / 38' / Hellion Records)

Produit par Jürgen Begewald

v. : Vidonne Sayre-Riemenschneider
g., b., d., k. : William Tsamis

Woe to the Inhabitants of the Earth

Si l'épique doit être défini par une musique, c'est bien celle là! A un tel point que l'on pourrait presque parler de musique médiévale à certains moments car les ambiances se rapportent très bien à ce thème.
Ainsi les claviers ont pris l'ascendant par rapport à Warlord et il est coutume de les voir faire jeu égal avec les lignes de guitare...et quelles lignes de gratte !!!!

Il n'est ici pas question de riffs qui tuent mais d'un bonheur de feeling, de mélodies fluides subtiles transpirant l'épique à chaque note, à chaque toucher de corde...pas la peine de s'éterniser, guitaristiquement parlant on touche souvent le grandiose. William Tsamis a un sens inné de la mélodie absolument hors du commun qui n'a pas son égal dans le style.
Pour s'en convaincre il suffit d'écouter toute la partie solo du très prenant "Winds of Thor", véritable monument d'inspiration et d'interprétation épique...

En ce qui concerne le chant là aussi une importante évolution par rapport à Warlord car dans Lordian Guard c'est la femme de William qui s'en charge :) Elle évolue dans un registre unique pour un chant féminin, avec un timbre d'un grave inhabituel et un style très porté sur...l'épique évidemment =) Pas de hautes envolées suraiguës, uniquement des lignes claires posées se voulant majestueuses, tant et si bien que l'on pourrait presque croire à un chant masculin.
Le résultat peut s'avérer déroutant, chiant ou excellent selon que l'on accroche ou pas à ce timbre très spécial. Difficile aussi de s'y faire quand on est habitué aux très calibrés Damien King, mais après une période d'adaptation j'adhère à fond!

Un album merveilleux alors? Eh bien malheureusement pas tout à fait, en effet toute la section rythmique est très loin de valoir les parties de "lead guitar". Premièrement le rôle de bassiste est tenu par William lui-même, or il n'est pas bassiste d'origine et son jeu ne fait que suivre la batterie de manière très basique, d'ailleurs il est fort possible que ce soit en réalité une basse synthétique...
Deuxièmement la batterie est programmée par ordinateur, le rendu n'est pas trop désagréable mais il fait évidemment perdre de l'humanité à l'ensemble, élément crucial pour le genre. Cela limite le feeling développé lors de ces 6 longues compositions, comment comparer une machine avec un Mark Zonder?
La différence est flagrante et ces 2 défauts empêchent l'album d'être aussi cultissime que Warlord, dommage...

Ceci ne remet pas en cause la qualité indéniable des compos, reliées au sein d'un concept album sur le combat du bien et du mal d'un point de vue religieux. Toutes les paroles ont donc trait aux écrits saints ainsi que les ambiances crées, "Lost Archangel" commence même par une narration tirée de l'Apocalypse. Rappelez vous de l'intro de "Number of the Beast" eheh...
Attention les textes n'ont pas pour but de glorifier quoi que ce soit (même si...) étant donné la nature narrative (mais aussi philosophique) de l'histoire, Lordian Guard ne fait donc pas (totalement) du white Metal!

Au passage on pourrait se demander si le mot Metal est encore approprié, car mis à part les deux premiers titres Warlordiens ce sont presque uniquement les ambiances épiques qui en constituent la colonne vertébrale. Autant un Virgin Steele plaît aux amateurs de Metal traditionnel, autant pour Lordian Guard j'émettrais des réserves ;)
Cela n'a de toute façon aucune importance, car Metal ou pas, tout fan de médiéval et d'épique pur (pas Rhapsody...) ne devrait pas passer à côté de cette fresque!


SINNERS IN THE HANDS OF AN ANGRY GOD (1997)
 


(Metal épique / 44' / Hellion Records)

Produit par Jürgen Begewald

v. : Vidonne Sayre-Riemenschneider
g., b., d., k. : William Tsamis

Sinners in the Hands of an Angry God

Même recette pour ce second Lordian Guard, cet album comblera les fans d'épique sensibles à ces atmosphères de Renaissance et fera gerber les Thrasheurs fous =) Pour info son nom est repris d'un ouvrage chrétien de Jonathan Edwards.

Le disque commence par "Battle of the Living Dead" étonnamment rapide et même Metal, on avait pas entendu de compo comme ça depuis Warlord =) Or justement, c'est à l'origine une démo issue des dernières heures de Warlord.....CQFD.
Les titres suivants sont variés tout en restant dans le même spectre musical assez calme, encore et toujours menés par les magnifiques parties de guitare de William Tsamis qui est bien le Ritchie Blackmore du Metal épique.

L'album encore un poil plus travaillé que le premier essai atteint son point d'orgue lors des 10 minutes du titre éponyme qui contient tout ce qu'on est en droit d'attendre du genre, la production Hollywoodienne en moins. Ce qui n'est pas forcément un mal...
La production parlons en, là encore elle est très moyenne et à leur sortie ces 2 albums se sont parfois fait descendre pour cette raison et leur manque de patate. Rien à foutre personnellement, je les défendrais contre vents et marées car ce qui compte c'est avant tout l'émotion, qui elle est belle et bien présente!

Dans ce registre émotionnel, Tsamis a dédié "Father" à son père (dans laquelle Vidonne chante bizarrement à la Warlord), en lui offrant des soli d'une beauté à arracher des larmes... Tout aussi "joyeux", "Golgotha" parle bien sur de la Crucifixion, paroles du Christ à l'appui.
Je reconnais que l'ensemble n'est pas toujours très évident à assimiler, les écoutes successives et la lecture des paroles viendront régler ce problème pour ceux qui en auront le courage :)

Bref en oubliant les défauts de réalisation on peut agréablement se laisser emporter par cette épopée apocalyptique supramélodieuse, qui nous plonge dans une ambiance dramatique où le bien et le mal luttent pour notre plus grand plaisir auditif.
Et qu'est-ce que ça aurait pu être avec des musiciens et moyens supplémentaires.....

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Rien, mais cela devrait plaire aux fans de WARLORD bien sur. Concernant les textes et atmosphères, SAVIOUR MACHINE peut être rapproché éventuellement...

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